Depuis plusieurs années, Alexandre accompagne les retailers dans leur transformation omnicanale. Fort d’un parcours mêlant engagement international, vente digitale et data marketing, il a forgé une approche orientée résultats, centrée sur la création de valeur.
Le parcours d’Alexandre Rebhinder en quelques mots
Dans ce portrait, Alexandre partage :
- Son parcours : du développement agricole à l’univers du digital, en passant par SaleCycle et Imagino ;
- Sa vision des enjeux terrain : comment simplifier les parcours de commande et désiloter les canaux pour activer la croissance ;
- Sa méthode pour dialoguer avec les C-levels : parler impact, KPIs et ROI plutôt que technique ;
- Un retour d’expérience client illustrant l’optimisation des stocks via une orchestration fine ;
- Les grandes évolutions du marché OMS : IA, temps réel, hyperpersonnalisation… et leurs applications concrètes ;
- Sa manière d’accompagner les enseignes dans la priorisation des cas d’usage (e-réservation, Ship from Store, etc.).
Un témoignage éclairant pour tous les acteurs du retail qui souhaitent transformer l’omnicanal en levier de performance durable.
Notre rôle est de co-construire une trajectoire adaptée, en maximisant les bénéfices à court terme tout en préparant une montée en puissance vers l’omnicanalité complète
Alexandre Rehbinder, Account Executive chez Socloz
Peux-tu te présenter et nous raconter ton parcours jusqu’à ton rôle actuel d’AE ?
Après une première mission à l’international dans le secteur du développement agricole, j’ai décidé d’orienter ma carrière vers le digital, avec un fil rouge : créer de la valeur concrète.
J’ai rejoint SaleCycle, une solution spécialisée dans le réengagement des consommateurs en ligne. C’est là que j’ai appris à vendre des solutions tech à impact, en parlant performance et KPIs avec des e-commerçants et CDO. Cette expérience m’a permis de découvrir les mécaniques de conversion, les enjeux de parcours d’achat, et l’art de la démonstration orientée résultats.
C’est également chez SaleCycle que j’ai rencontré Jimmy Bleuze, aujourd’hui Chief Revenue Officer de Socloz, une rencontre qui allait s’avérer décisive.
J’ai ensuite rejoint Imagino, plateforme de data marketing spécialisée dans la centralisation et l’activation des données clients. J’y ai approfondi mon expérience de la vente complexe et de la relation stratégique avec les directions métiers.
Quand l’opportunité s’est présentée de rejoindre Socloz et de participer à la structuration de l’équipe commerciale, je n’ai pas hésité. Ici, je peux mettre à profit mes expériences passées tout en contribuant activement à la transformation du retail.
Quelles sont, selon toi, les principales attentes des retailers aujourd’hui en matière de gestion des commandes ?
Sur le terrain, les enseignes cherchent avant tout à simplifier la gestion des commandes, tout en activant des leviers de croissance rapide. Derrière cette ambition, on retrouve souvent les mêmes irritants :
- Produits en rupture sur le site alors qu’ils sont disponibles en magasin
- Surstocks en fin de saison
- Transferts inter-magasin chronophages
- Manque de visibilité en temps réel sur les stocks
L’OMS devient alors un levier stratégique pour désiloter les canaux, exploiter intelligemment les stocks, et fluidifier l’expérience client omnicanale.
Selon moi, la clé, c’est la rapidité d’activation et la mesurabilité de la valeur générée, pour les clients finaux comme pour les équipes en magasin.
Comment abordes-tu le dialogue avec les directions métiers et les C-levels pour valoriser un projet OMS ?
Un projet OMS coche forcément une case IT. Mais dans l’approche commerciale, ce n’est pas le sujet principal. Ce que je valorise, ce sont les bénéfices business : disponibilité produit, expérience client, efficacité logistique, rentabilité.
Ce que recherchent les décideurs, ce sont des réponses à leurs pain points : comment éviter les ruptures ? Comment livrer plus vite sans augmenter les coûts ? Comment impliquer les magasins dans la stratégie digitale ? Comment adopter une stratégie omnicanale efficace et gagner des points de croissance ?
Avec plus de 150 projets menés chez Socloz, on est en mesure d’illustrer nos propos avec des cas d’usage concrets, des benchmarks métiers, et des projections chiffrées réalistes. Ça rassure, ça crédibilise, et surtout ça ancre la discussion dans une logique de création de valeur.
Peux-tu nous partager une réussite client qui illustre bien la valeur ajoutée de notre OMS ?
Je pense à l’un des mes clients disposant d’une vingtaine de boutiques physiques qui avait des difficultés à honorer des commandes web, malgré un stock disponible en magasin.
On a mis en place une orchestration fine avec l’OMS Socloz, en priorisant les stocks des magasins en propre tout en posant des seuils pour ne pas les saturer.
Résultat :
- meilleure disponibilité des produits en ligne,
- écoulement optimisé du stock magasin,
- implication renforcée des vendeurs dans la promesse omnicanale.
C’est typiquement ce genre de cas qui montre qu’un OMS, ce n’est pas juste un outil de pilotage : c’est une brique stratégique au service de la performance.
Comment tu aides les enseignes à prioriser leurs besoins quand elles découvrent tout ce qu’un OMS peut faire ?
Quand on présente un OMS pour la première fois, la richesse fonctionnelle peut impressionner. Mon rôle, c’est de ramener ça à des priorités business claires.
Généralement, je recommande de commencer par la e-réservation : simple à activer, ROI rapide, et excellente porte d’entrée pour mobiliser les équipes magasins.
Ensuite, le Ship from Store permet d’exploiter les stocks boutiques pour élargir l’offre web, réduire les ruptures et améliorer les flux.
Le Click & Collect, de son côté, améliore l’expérience client en fluidifiant le parcours d’achat.
Et pour les enseignes qui souhaitent booster les ventes en surface, la prise de commande assistée en magasin (mPOS) permet aux vendeurs d’accéder à l’intégralité du catalogue et de ne jamais perdre une vente.
Chaque enseigne a ses priorités : notre rôle est de co-construire une trajectoire adaptée, en maximisant les bénéfices à court terme tout en préparant une montée en puissance vers l’omnicanalité complète.
Quelles évolutions observes-tu dans le marché vis-à-vis des solutions OMS ?
À mon sens, plusieurs tendances émergent très clairement :
- L’IA fait peu à peu son chemin : affectation intelligente des commandes, promesse client dynamique, prévision des flux… Ces fonctionnalités sont encore jeunes, mais leur potentiel est immense.
- Les retailers cherchent aussi de la souplesse, avec des scénarios adaptables en fonction des priorités commerciales ou des profils clients.
- Enfin, il y a une vraie attente autour de la centralisation des stocks en temps réel, pour pouvoir piloter finement l’omnicanalité et optimiser la promesse client.
On va vers un OMS qui ne se contente plus de gérer la commande, mais qui devient un outil d’aide à la décision, connecté au commerce de demain.
Entre exigence métier et sens du concret, Alexandre trace un chemin où l’écoute client reste le meilleur levier d’impact.


